Workshop Éco-fiction
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Triptyque en photomontage intitulé Osmose : projection du futur.
Janvier 2018
Dans les années 2080, la pénurie de pétrole inévitable depuis le 3ème choc pétrolier de 2020, a entraîné progressivement des difficultés pour maintenir le bon fonctionnement des mégalopoles : en effet la production d’électricité et le transport de denrées sont devenues des tâches difficilement réalisables car consommant trop d’énergie. Aussi cette pénurie a été anticipée à l’échelle mondiale par la production d’équipements dans le domaine des énergies renouvelables et passives. Et si la pénurie de pétrole entraînait des micro-sociétés spécialisées?
Les populations se sont réorganisées, l’exode urbain est devenu nécessaire pour survivre. Désormais l’humanité ne pense que selon «la dépense énergétique» et l’économie de production. Elle vit en petites communautés géolocalisée spécialisées dans des activités liées aux différents milieux de vie. Chacun commerce de façon interdépendante en troquant ses productions respectives avec les autres communautés voisines.
L’humanité a dû évoluer techniquement pour adapter ses moyens de production et ses besoins aux ressources locales. La technologie est directement liée, créée en adéquation avec les caractéristiques du milieu d’implantation, plus particulièrement la production électrique qui tire partie des phénomènes naturels et l’agriculture qui est en accord avec le biotope. Les communautés se sont réellement appropriées leur territoire, mais de façon harmonieuse, avec un rythme de vie bio-géographisé en se reconnectant aux milieux. La production humaine se cantonne au juste nécessaire pour conserver une autonomie durable qui n’épuise pas l’environnement local.
Les prairies profitent d’une terre facilement cultivable, ainsi que de la possibilité d’aménager un point d’eau et d’une diversité de choix pour produire de l’électricité. Dans les endroits escarpés l’accès à eau est compliqué, produire de la nourriture avec des potagers verticaux en sélectionnant des plantes grimpantes est plus judicieux que de remonter de l’eau. Les courants d’air dans les canyons favorise l’éolien. Dans les terrains désertiques chauds l’eau représente le plus grand enjeu, pour ne plus dépendre d’un oasis, les tours à eau qui condensent l’humidité ambiante permettent de s’établir n’importe où. Les habitations en matériaux minéraux permettent de conserver une température constante.